Le meunier : lou mounier
On le met sur le chemin tortueux qui descend de la colline, il a son bonnet blanc sur le cà´té, une large taillole entoure sa taille, il porte sur l’épaule un sac de farine. C’est un bon garà§on de galoubet, toujours joyeux.
Le rémouleur : l’amoulaire
C’est l’aiguiseur de couteaux, de ciseaux. On le représente debout devant sa meule dont il actionne le pédalier .Il arbore un large feutre vert et un tablier de cuir.
Viro bèn, toujours bèn !
Il témoigne de la vie rurale, c’est un itinérant, il va de village en village  proposer ses services
Le pêcheur : lou pescaire
Pêcheur de rivière, son bonnet rouge le protège du soleil. Il est debout la canne tendue, image même de la patience. On le place sur le pont enjambant le torrent ou sur la berge.
Il peut y avoir un autre pêcheur : lou pescadou, celui du bord de mer. Il est vêtu de bleu avec un tricot rayé, un long filet pend à son épaule, il porte sous le bras un panier d’osier plein de poissons argentés.
La fileuse : la filarello
Elle  est debout, porte un grand chapeau noir, elle tient le fuseau enrobé de laine, elle file. En Provence, on travaillait également d’autres fibres comme le chanvre, le lin et la soie.
Le fil tiré de ses doigts représente la vie .On peut établir une relation avec la mort du Christ, comme si par la fileuse, sa mort s’inscrivait dès sa naissance, le fil dévidé devant servir à tisser la toile du Saint Suaire.
L’Homme au Fagot : lou bouscatié
Le bois jouait un rà´le très important dans l’économie du village et des mas.
C’est un homme rude mais bon, son bois servira à chauffer la crèche. On peut le placer descendant vers l’étable, ou le laisser dans les taillis. Il ploie sous un lourd chargement de bois qui constitue son offrande.
La Poissonnière : la peissounièro
Solide petite femme au verbe haut, une main sur les hanches, elle porte un panier plein de poissons d’argent, sa balance romaine pourrait peut-être servir à peser les âmes de tout ce petit monde. Sa seule touche de coquetterie  est le beau fichu couvrant ses épaules .Son offrande est particulièrement prisée en raison de la symbolique qui s’attache au poisson dans la tradition chrétienne.
Le Boulanger : lou fournié
Artisan vêtu de blanc, il porte sur l’épaule un panier plein de pains dorés, illustrant ainsi la signification du pain dans le monde chrétien.
Lou Tambourinaire
Maà®tre de la farandole, c’est tout le folklore de la Provence qui apparaà®t à sa suite. Son offrande est la fois modeste et sublime, elle tient toute entière dans sa bonne humeur, et dans les sons harmonieux et entraà®nants que son souffle joyeux tire du galoubet, pendant que sa main rythme la danse sur son tambourin .Il salue l’évènement du plus heureux matin et encourage la marche des autres santons.
Pistachié
C’est un garà§on de ferme un peu simplet, toujours amoureux. Il conduit l’âne o๠porte des pompes.
Bartoumiéu est un ivrogne invétéré.
L’Aveugle et son fils : l’avugle e soun fiéu
C’est un couple de souffrance. Appuyé sur l’épaule d’un enfant qui lui montre le chemin et guide ses pas, l’aveugle incarne les maux qui frappent l’humaine condition et dont la guérison ne peut venir que de la clémence de Dieu. Le chemin de la crèche est celui de l’espoir.
Margarido
Toute gaie et proprette, est assise sur son âne gris, son grand panier posé derrière elle, est recouvert d’un torchon qui dissimule son offrande aux yeux des curieux.
La Femme au fagot : la bouscatiero
Vielle femme au dos courbé, pauvrement vêtue, elle porte avec peine un gros fagot de bois mort. Ce modeste fagot est son offrande, le fruit de son labeur.
La lavandière : la bugadiero
A cà´té des offrants, il y a tous ceux qui poursuivent leurs activités. Ils ne sont pas sourds au message divin, et le travail souvent pénible auquel ils se livrent a valeur de prière. La lavandière, humble femme du village, agenouillée en train de battre le linge sur la pierre du lavoir ou au bord du ruisseau, en est la vivante illustration.
La femme à la tresse d’ail : la marchando d’aiet
Elle marche courbée, à sa main gauche pend une longue tresse d’ail, à son bras droit un panier d’herbes de Provence.
La femme au berceau : la femo au brès
Elle a pris ce qui a semblé le plus précieux, le plus utile à son instinct de mère : le berceau Elle le porte sur la tête ou dans ses bras pour l’offrir. Il faut à l’Enfant-Dieu une couche plus digne que la mangeoire garnie de paille, voici le berceau rustique taillé dans le bois de ses arbres .
Elle porte des vêtements simples, et personnalise l’amour maternel.
La porteuse d’eau : la femo a la dourgo
De sa main droite elle maintient en équilibre sur sa tête une cruche de terre cuite vernissée. L’eau qu’elle porte est le précieux symbole de la vie sur ces collines le plus souvent vouées à la sécheresse .L’eau représente une  richesse, elle est précieuse et respectable.
La femme aux olives et à la fougasse
Femme modeste, vêtue à la mode paysanne, elle sait qu’elle n’offre pas un riche présent, mais il est donné de bon cÅ“ur.
Li viéi, Grasset e Grassetto
Couple attendrissant, ils marchent en se tenant par le bras, ils ont mis leurs plus beaux habits pour honorer le Seigneur .Ils portent un panier de friandises .Ils se reposent souvent sur un banc.
Lou boumian
Personnage inquiétant, marginal, il marque la présence des nomades, il porte des vêtements criards, un couteau à la ceinture. Il peut être accompagné de la bohémienne avec un panier en osier ou un enfant qui lui tien la main. C’est le symbole de l’égalité des hommes devant Dieu.
Le maire : lou conse
Ce personnage est apparu dans la crèche en 1837, il est l’unique notable, et tranche un peu avec son costume et son air empesé .Il tient un registre de naissance de la main gauche et une canne de l’autre. Il éclate d’orgueil, et sans doute songe-t-il qu’il a d’autres affaires plus urgentes à traiter que cette naissance de pauvres.
Le chasseur : lou cassaire
On peut s’étonner de trouver ce personnage dans la crèche, acte d’adoration, célébration de l’amour des créatures, mais il fait partie de la tradition provenà§ale et la crèche restitue la vie rurale. Il tien son fusil et sa besace en bandoulière.
Et bien d’autres personnages encore!
La plus belle crèche est encore la plus simple, celle qui respecte la tradition sans ajout excessif .Beaucoup de personnages qui n’ont pas grand-chose à faire là sont en effet venus pervertir la farandole des santons.
Les nouveaux doivent être liés à la culture provenà§ale.
La tradition évolue, elle est vivante mais n’allons pas au-delà